La succession: Comparaison France - Mexique

Les droits de succession constituent un sujet important à prendre en compte lors de la planification successorale, car ils peuvent avoir un impact significatif sur les héritiers et la transmission de patrimoine. Au Mexique, les règles fiscales en matière de droits de succession sont différentes de celles en France. Dans cet article, nous allons examiner les différences entre les droits de succession au Mexique et en France, en utilisant des exemples chiffrés et des sources légales pour illustrer les avantages et les inconvénients de chaque système.

Les droits de succession au Mexique

Au Mexique, les droits de succession sont régis par la loi fédérale sur les droits de succession (Ley Del Impuesto sobre la Renta) et la loi fédérale sur les successions et donations (Ley Del Impuesto sobre la Herencia y Donaciones).

Selon la loi fédérale sur les droits de succession, les droits de succession sont calculés en fonction de la valeur des actifs hérités. Le taux d'imposition varie en fonction de la relation entre le défunt et le bénéficiaire. Les conjoints et les enfants sont exemptés de taxes, tandis que les autres bénéficiaires paient des taxes allant de 5 à 35% de la valeur de l'actif hérité.

Selon la loi fédérale sur les successions et donations, les bénéficiaires doivent déclarer les actifs hérités dans les six mois suivant le décès du défunt. Si les bénéficiaires ne respectent pas cette obligation, ils peuvent être soumis à des amendes et à des intérêts de retard.

Sources légales :

Les droits de succession en France

En France, les droits de succession sont régis par le Code général des impôts (CGI). Le taux d'imposition varie en fonction de la valeur de l'actif hérité et de la relation entre le défunt et le bénéficiaire.

Par exemple, si un parent décède en laissant un patrimoine de 1 million d'euros à ses deux enfants, chaque enfant recevra 500 000 euros. En France, chaque enfant bénéficie d'un abattement de 100 000 euros sur la valeur de sa part d'héritage. Le taux d'imposition pour la part d'héritage qui dépasse l'abattement est de 20% pour les actifs jusqu'à 1 805 677 euros, puis de 30% au-delà.

Ainsi, dans cet exemple, chaque enfant paiera des droits de succession sur 200 000 euros (500 000 euros - 100 000 euros d'abattement), soit un total de 40 000 euros (20% de 200 000 euros). Le montant total des droits de succession dus est donc de 80 000 euros (40 000 euros x 2 enfants).

Source légale : Code général des impôts (CGI)

Illustration par un exemple connu de succession coûteuse et complexe

L’exemple récent le plus médiatisé est celui de la succession de Johnny Hallyday en France. Le chanteur avait une résidence en France et une autre aux États-Unis, ce qui a rendu la succession complexe.

En France, la loi sur les droits de succession s'applique aux actifs immobiliers situés en France, même si le défunt était un résident étranger. Cela signifie que les héritiers de Johnny Hallyday ont dû payer des droits de succession sur sa propriété en France.

De plus, le chanteur avait des enfants issus de deux mariages différents, ce qui a conduit à une bataille juridique entre les héritiers. Les enfants de son premier mariage ont été désavantagés par rapport à ceux de son deuxième mariage en ce qui concerne l'héritage de sa propriété en France.

Cette succession a donc été très onéreuse pour les héritiers, en termes de frais juridiques et de droits de succession, et a également mis en évidence l'importance de la planification successorale.


En conclusion

Les droits de succession au Mexique sont moins élevés que ceux en France, car les conjoints et les enfants sont exemptés de taxes au Mexique. Toutefois, il est important de noter que la situation fiscale peut varier en fonction de la situation personnelle de chaque héritier, et qu'une planification successorale adéquate peut aider à minimiser les coûts et les complications.

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